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Le bouclier et la moralisation, Tartes à la crème et foutage de gueule.
15/02/2010 14:21
Quand on nous parle d’économie dans le poste de télé ou de radio et dans la plupart des journaux, on est souvent en droit de se demander si on ne nous prend pas pour des imbéciles. Ainsi faut-il faire un sort à deux sortes de tartes à la crème largement distribuées depuis des mois : l’Euro qui nous protège et la moralisation en marche du capitalisme.
Les informations qui concernent la situation de la Grèce ainsi que le récent discours de notre Président à Davos arrivent ainsi à point nommé. Avant de débuter, qu’on me permette tout de même de conseiller le lecteur, s’il souhaite s’informer au mieux de la situation financière grecque, de se rendre sur le blog de mon ami Laurent Pinsolle ou de lire l’analyse de Jacques Sapir sur Marianne2 plutôt que d’écouter le sketch d’hier au soir de l’ami Aphatie dans le Grand Journal. On me dit parfois que j’ai du mal à changer de cibles. Mais cette semaine, il exagère vraiment le Jean-Michel !
Depuis des années, donc, on nous dit, on nous répète -que dis-je ?-, on nous serine à l’envi, que l’Euro est un bouclier, qu’il nous protège des crises en tout genre. Les zélateurs de la monnaie unique ne nous ont encore pas annoncé qu’elle nous protégeait de la malaria, du paludisme, du SIDA, des tsunamis et autres tremblements de terre, mais on n’en est plus guère éloigné. Ils ont ainsi atteint le Nirvana quand, enfin, le cas de l’Islande au bord de la banqueroute leur donnait enfin un exemple d’un pays malheureux de ne pas faire partie de notre Euro et tambourinant à la porte de notre Zone bénie des Dieux afin d’être protégée aussi bien que nous le sommes. Il nous protège de quoi, au fait, l’Euro ? De la récession ? Des délocalisations ? D’un déficit de la balance commerciale ? Au contraire. De la spéculation sur la monnaie ! Oui, c’est cela. Les spéculateurs (banques, hedge funds) ne peuvent plus jouer avec nos monnaies nationales, petites et si faibles. L’Euro nous protège des spéculateurs qui, autrefois attaquaient le Franc comme à l’été 1993, ou la monnaie islandaise il y a quelques mois. Sauf que ceux-ci ont trouvé le moyen de spéculer sur la dette des pays plutôt que de leurs monnaies nationales aujourd’hui disparues. Sont malins, les spéculateurs, non ? Donc, l’Euro ne nous protège même pas de la spéculation. Les autres pays ont été solidaires hier, me rétorquera t-on. Tu parles, Charles : en échange d’une cure d’austérité, que les Grecs vont sentir passer, et qui ne suffira pas à calmer la spéculation, laquelle recommencera tôt ou tard à moins qu’elle ne se reporte sur la dette italienne, espagnole, portugaise ou… française.
Les spéculateurs, ceux qui font des bénéfs sur tout et n’importe quoi, les entreprises, les monnaies, les matières premières ou la dette des Etats, il en fut beaucoup question dans le discours du Président de la République à Davos. Il faut moraliser le capitalisme, la mondialisation, a répété Nicolas Sarkozy devant un auditoire médusé. Comme le discours a certainement été écrit par Henri Guaino, on pouvait y retrouver des accents de Philippe Séguin contre le Munich Social il y a dix-sept ans. Mais du discours aux actes… Guaino écrit mais quand il faut décider, c’est Minc qu’on écoute. Comme d’habitude. Pour une fois, laissons lui le bénéfice du doute, m’implorera t-on. D’accord ! Laissons nous faire quelques minutes. Moi aussi, je voudrais bien qu’on moralise le capitalisme et qu’on privilégie l’économie réelle.
Par exemple, il y a quelque chose qui m’a toujours choqué, c’est la spéculation à la baisse. Lorsque j’étais au lycée et que je commençais à m’intéresser à l’économie -c’était en 1986-7, juste avant le Krach boursier.- j’avais posé une question à mon père qui était dans la partie puisqu’il devait animer des clubs d’investissement (une grosse mode de l’époque) dans le cadre de son travail dans une banque. Les clubs d’investissement, c’était des clubs de boursicoteurs, pour l’essentiel, qui se réunissaient pour faire des coups en bourse de manière collective. Cela m’intéressait beaucoup mais, un jour, j’ai appris que l’on pouvait vendre avant d’acheter et, ainsi, gagner de l’argent avec le cours d’une action qui baissait. A 16 ans, on a beaucoup de mal à comprendre qu’on puisse vendre quelque chose dont on n’a pas la possession. Et on trouve assez immoral qu’on s’enrichisse avec la baisse de la valeur d’une entreprise. Je dois bien avouer que je me trouve encore dans le même état d’esprit. Alors que je préparais ce billet, et que je m’entretenais de ce sujet avec un bon connaisseur de la chose économique de mes amis, ce dernier m’a dit tout de go :” pour s’étonner de cela et en être choqué, il faut vraiment être français et républicain ; un Américain ou un Anglais aurait répondu à ta question, sur l’utilité d’autoriser les spéculations à la baisse, la chose suivante :” pour gagner du blé, pardi !”
Nicolas Sarkozy, dans son discours si révolutionnaire à Davos a t-il appelé, dans le cadre de la moralisation du capitalisme, à interdire la spéculation à la baisse, sur les entreprises, les monnaies, ou la dette des Etats ? Logiquement, cela allait de soi, d’autant que la chose fut déjà interdite pendant de courtes périodes (à l’automne 1998, notamment, ce qui prouve que c’est possible). J’ai cherché, cherché, cherché. Et je n’ai pas trouvé. Même dans un discours soi-disant révolutionnaire écrit par Guaino, on ne trouve pas l’appel à cette mesure assez simple. Ce que j’ai lu, en revanche, c’est que Nicolas Sarkozy rappelait qu’il avait courageusement demandé la démission de Daniel Bouton à la suite de l’affaire Kerviel ! Mazette !
Mais, vraisemblablement, on continuera à se moquer du monde avec ces histoires de bouclier-euro et de moralisation. Jusqu’à ce que tout cela s’effondre comme un château de carte, ce qui ne devrait plus tarder.
David Desgouilles
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Jean-François Copé, l’analphabète du libre-échange
15/02/2010 13:39
L’éloge du politiquement correct
C’est ainsi que notre aspirant à l’élection présidentielle de 2017 voit quatre raisons pour lesquelles il n’y aurait pas de fatalité aux délocalisations, ce qui permettrait à la France d’envisager un avenir industriel. Première raison selon lui : il suffit d’investir dans les industries d’avenir. En effet, si la sidérurgie n’emploie plus que 20 000 salariés aujourd’hui (dix fois moins qu’il y a 35 ans), nous pouvons compenser avec les nouveaux marchés, comme le développement durable ou la voiture électrique.
Ensuite, les délocalisations ne se révèleraient pas toujours si intéressantes puisque les salaires progressent plus vite dans les pays émergents (l’écart de salaire entre la France et la République Tchèque est passé de 1 à 8 à 1 à 5…). En outre, la taxe carbone devrait renchérir les coûts de transport et pénaliser les importations. Enfin, on pourrait baisser le coût du travail, par une augmentation de la productivité, un transfert des cotisations sociales sur la TVA ou en « travaillant plus pour gagner autant » !
Une vision dépassée du libre-échange
Comment ne pas être choqué par l’indigence de ce raisonnement. Jean-François Copé devrait savoir que la Chine a pris le leadership de l’éolien et que l’Europe a bien du mal à s’imposer dans les nouvelles technologies. Ensuite, si les écarts de salaire se réduisent, non seulement ils restent considérables, mais en plus, les industriels trouveront toujours un pays où ils sont moins élevés. Il se passera assez de temps pour que l’industrie Française disparaisse avant que les salaires Chinois rattrapent les nôtres.
D’ailleurs, il suffit de constater à quel point nos constructeurs automobiles délocalisent puisque la part de la production faite en France est passée de 60 à 40% de 2004 à 2008 ! Si l’idée de la TVA sociale est intéressante, le moins que l’on puisse dire est que la majorité semble frileuse sur le sujet. Quant à l’idée de demander aux Français de travailler plus pour un même salaire, elle montre surtout à quel point le libre-échange a un effet dépressif sur les salaires et le pouvoir d’achat.
Face à des Français qui comprennent tous les jours davantage les risques des délocalisations, Jean-François Copé tente d’avoir un discours rassurant. Mais sa dernière proposition démontre de manière transparente la logique du moins-disant social du « laisser passer »…
Laurent Pinsolle
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La Grèce, protectorat franco-allemand
15/02/2010 13:30
S’il y a une leçon à tirer du sommet européen de jeudi à Bruxelles, c’est que la dette demeure le meilleur moyen pour un pays de perdre son indépendance. Car qu’est-ce qui s’est passé à Bruxelles ? Contre une promesse vague d’un soutien hypothétique (on verra en mars, nous a dit Nicolas Sarkozy…), le Premier Ministre Georges Papandréou a accepté plus qu’une mise sous tutelle européenne, une véritable sujétion. Il a accepté, notamment, de durcir largement son plan de rigueur en promettant jeudi matin à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy d’augmenter la TVA. Quel responsable politique tenant réellement à la dignité de son pays envisagerait ainsi de discuter d’une véritable ponction sur la consommation de ses concitoyens avec des gouvernements, certes amis et alliés, mais étrangers ? L’événement rappelle plusieurs précédents historiques qui font frémir. Le premier ce sont la mise en place progressive des protectorats français sur la Tunisie et le Maroc. Dans les deux cas, la dette publique fut le prétexte d’un le processus d’annihilation de l’indépendance de ces deux pays. Cette semaine, c’est bien Athènes qui était dans la position d’implorer de l’aide, comme le furent le sultan du Maroc et le bey de Tunis. A l’époque, la France avait envoyé sur place des fonctionnaires chargés de mettre de l’ordre dans leurs fiances, comme s’apprête à le faire (on appelle cela « monitoring », c’est moderne) la commission européenne, qui agira dans l’intérêts des deux puissances tutélaires de l’Europe… Le second est plus proche de nous. Le plan Papandréou, s’il réduit réellement le déficit public de 4 points de PIB, représenterait pour la Grèce l’équivalent du « tournant de la rigueur » réalisé par les socialistes. D’ailleurs les débats à l’intérieur du Pasok, le parti socialiste grec au pouvoir depuis six mois, ressemblent à ce que nous avions connu entre Pierre Mauroy et Jean-Pierre Chevènement. La rigueur avait entraîné plus de quinze années de chômage de masse. On souhaite aux Grecs de recouvrer leur souveraineté et la prospérité le plus vite possible.
Hervé Nathan
http://www.gaullisme.fr/?p=5140
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La France, une idée démocratique
15/02/2010 08:48
La France , une identité démocratique : Les textes fondateurs
De Vincent Duclert
Broché: 460 pages
Editeur : Seuil (20 mars 2008)
Collection : H.C. ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10: 2020976005
ISBN-13: 978-2020976008
Présentation de l'éditeur
Depuis plusieurs mois, il se dit que l'identité française serait exclusivement nationale. Et depuis le 31 mai 2007, un ministère se consacre à l'Immigration, à l'Intégration, à l'Identité nationale et au Codéveloppement. Pourtant, c'est aussi une identité démocratique que
la France s'est donnée au cours des siècles. Non pas exclusive de la nation, mais la nourrissant de ses valeurs politiques de liberté, de tolérance et de justice. Voici une défense et illustration de la démocratie à la française, qui fait entendre la voix de ceux qui en ont été les inspirateurs ou les maîtres d'œuvre : de Michelet à de Gaulle, d'Olympe de Gouges à Simone Weil, de Victor Hugo à Aragon, de Zola à Éluard, de Péguy à Jean Moulin, de Rousseau à Clemenceau, de Mauriac à Mendès France... Une plongée salutaire dans les textes fondateurs d'une identité aujourd'hui contestée
Biographie de l'auteur
Vincent Duclert est professeur agrégé à l'École des hautes études en sciences sociales. Il a consacré une biographie monumentale au Capitaine Dreyfus (Fayard) et codirigé le Dictionnaire critique de
la République (Flammarion)
Résumé
L’auteur explique les enjeux du débat sur l’identité française avant de présenter des textes qui ont fondé l’identité démocratique française : Michelet, Hugo, Zola, Péguy, Moulin, Rousseau, Jaurès. Professeur à l’EHESS, V. Duclert entend offrir une réplique au discours ambiant sur l’identité nationale ainsi qu’une défense et illustration de la démocratie.
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Crise grecque : l’Europe dans une impasse
14/02/2010 04:09
Non, la Grèce n’est pas en faillite !
J’ai cru m’étrangler en entendant Jean-Michel Apathie avant-hier au Grand Journal. Le chroniqueur de Canal Plus affirmait avec son assurance coutumière que la Grèce était en situation de faillite et que plus aucun investisseur ne souhaitait lui prêter d’argent. S’en suivait son numéro habituel sur les dépenses publiques et la dette. Il est vrai qu’Athènes a dépassé beaucoup de limites en trafiquant ses comptes publics pour camoufler des déficits colossaux, mais le journaliste d’RTL exagère lui-aussi.
Car, comme je l’expliquais mercredi, la Grèce est encore loin d’être en situation de faillite. Bien sûr, sa situation est très préoccupante, avec un déficit de 12% du PIB, une dette de 100% et des taux longs équivalents au double des taux de l’Allemagne. Mais malgré tout, Athènes est encore loin de la faillite, malgré ce que disent de trop nombreux journalistes. La faillite, c’est être dans l’incapacité de payer ses échéances, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui.
Il y a moins d’un mois, la Grèce voulait placer 8 milliards d’emprunts d’Etat (sur un besoin annuel estimé à 50). Les investisseurs en ont demandé 25 ! Il faut dire que le taux proposé est beaucoup plus attractif que celui du Bund Allemand ! Malgré tout, Athènes a préféré ne placer que les 8 milliards initialement prévus, ce qui couvre ses besoins de trésorerie jusqu’au début mai, signe d’une certaine confiance pour se refinancer. La Grèce peut emprunter, cher, bien sûr, mais elle peut le faire.
Bref, contrairement au catastrophisme affiché par certains, la situation n’est pas aussi critique que cela. Et même le coût supplémentaire que les marchés imposent à la Grèce est gérable pour quelques mois. Il faudra encore un peu de temps pour que la situation devienne incontrôlable, d’autant plus qu’il restera toujours la possibilité de trouver des financements en dehors des marchés. Mais avec une telle rémunération, les investisseurs pourraient continuer à vouloir prêter à Athènes.
Une Europe qui restera aux abonnés absents
Dans un écho avec la campagne sur le traité de Maastricht, certains réclament une réponse forte de l’Europe. Cela rappelle les arguments de ceux pour qui la monnaie unique était un moyen de contraindre l’Europe à se construire sur un modèle fédéral. Un rappel utile du côté profondément anti-démocratique de cette construction européenne toujours désireuse de concentrer davantage de pouvoirs au détriment des Etats-nations, au-delà même de ce que disent les traités…
Mais cette solution ne viendra pas. En effet, l’euro, loin de provoquer une convergence économique, a plutôt accentué les différences de situations des pays membres. Les déficits publics vont aujourd’hui du simple au quadruple (3% en Allemagne, 12% en Grèce), ce qui rend de facto toute solidarité impossible. En effet, les Allemands ne voudront jamais payer pour les Grecs. Jamais les fourmis européennes ne voudront financer les cigales de l’Union, ce qui est assez facile à comprendre.
Et ce n’est d’ailleurs pas injuste car une telle intervention aurait pour conséquence de pousser les pays à se comporter comme des cigales, sachant qu’il y aurait toujours des fourmis pour les sauver… Cela, jamais l’Allemagne ne pourra l’accepter. Au pire, l’aide accordée sera peut-être faite sous la forme de prêts aux taux d’intérêt punitifs et conditionnés à des plans de rigueur extrêmement contraignants. Bref, l’Europe de demain sera une Europe aussi impitoyable que les marchés.
Jacques Sapir montre qu’il y aurait pourtant une solution : rétablir le contrôle sur les mouvements de capitaux (comme lors de la crise asiatique de 1997) et changer les règles de la BCE pour l’autoriser à acheter les dettes d’Etat. Mais il pense que l’Europe n’ira pas dans cette direction. Du coup, cette crise est annonciatrice d’autres crises, qui finiront sans doute par faire exploser l’euro. Le dogmatisme néolibéral de l’Europe condamne la monnaie unique.
Non, la Grèce est loin d’être en faillite aujourd’hui. Mais oui, il y a un vrai risque à moyen terme. La seule certitude que l’on peut avoir est que cette affaire a démontré les immenses limites du projet européen actuel, une monstruosité économique qui porte en elle les ferments de sa destruction.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
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